Un peu d'histoire
Carte d’identité Costa Rica
– Superficie : 51 100 km².
– Population :5 224 152 habitants (estimation 2023).
– Capitale : San José.
– Densité : 94 hab./km².
– Langues : l’espagnol est la langue officielle mais l’anglais est également utilisé.
– Religion : très large majorité catholique (près de 90 %).
– Taux d’alphabétisation : plus de 95 %, l’un des plus élevés du continent.
– Espérance de vie : 79 ans pour les hommes, 83 ans pour les femmes.
– Monnaie : le colón (CRC).
– Chef de l’État : Président Chavez .
– Sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco : les réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad et le parc national La Amistad (1983) ; le parc national de l’île Cocos (1997) ; la zone de conservation de Guanacaste (1999).
L'économie
Le Costa Rica est un pays riche et développé, en forte croissance depuis la fin des années 1990. Il est considéré comme « la Suisse de l’Amérique centrale », et l’un des pays les plus riches de l’Amérique latine.
Bien que l’industrie soit en expansion, l’économie reste essentiellement agricole. Le café est cultivé sur les plateaux du centre du pays. La banane est cultivée sur les côtes dans de vastes plantations exploitées notamment par la Chiquita Brands International, firme américaine implantée au Costa Rica depuis la fin du XIXe siècle. Le maïs, le riz, les fruits tropicaux, les légumes, les agrumes, le tabac et le coton sont cultivés dans tout le pays, en quantité plus réduite. La situation géographique du Costa Rica permet des liaisons maritimes faciles avec les États-Unis dans le cadre de l’exportation de ces denrées.
La pêche au thon et au requin se pratique le long des côtes. L’or et l’argent sont extraits dans la partie ouest du Costa Rica. Les gisements de bauxite, manganèse, de nickel, de mercure et de soufre sont quant à eux largement sous-exploités. Le pétrole, découvert dans le Sud, reste encore inexploité.
Le tourisme occupe également une place importante dans l’économie du pays.
Les deux moteurs de l’économie costaricaine restent donc l’agriculture et le tourisme.
Bien que l’indice de développement humain (IDH) soit l’un des meilleurs d’Amérique latine, la pauvreté et le chômage touchent encore de nombreux Costaricains.
Le Costa Rica, en forme longue la République du Costa Rica, en espagnol República de Costa Rica , est un pays d’Amérique centrale, bordé par le Nicaragua au nord, le Panama au sud-est, l’océan Pacifique à l’ouest et au sud, et la mer des Caraïbes à l’est. Le Costa Rica est un pays neutre, le premier pays à avoir constitutionnellement supprimé son armée. Les habitants sont les Costariciens. Ils se surnomment les Ticos. La capitale est San José. La langue officielle est l’espagnol et la deuxième langue la plus parlée est l’anglais. La monnaie est le colon.
L’histoire
Avant l’arrivée de Christophe Colomb, la région qui forme l’actuel Costa Rica constituait une zone intermédiaire, entre les civilisations méso-américaines et andines. Dans la région du Turrialba une cité (nommée Guayabo) fut construite par l’union de ces deux civilisations. Les structures socio-politiques précolombiennes de l’actuel Costa Rica n’ont laissé que peu de traces physiques dans le pays (le monument national Guayabo étant le plus important). Il subsiste cependant plusieurs poteries, sculptures, bijoux en or et en jade, notamment visibles au Musée de l’Or et au Musée du Jade de San José, la capitale. Au Costa Rica, les tribus étaient petites, organisées féodalement. Elles avaient recours à l’esclavage, aux sacrifices humains, notamment dans le volcan Poas dans le cratère duquel de jeunes vierges étaient jetées. La caste des chamans était puissante, connaissant le secret des plantes dans ses plus divers usages (médicaux, hallucinogènes…).
Les Chorotogas, le peuple le plus développé, occupèrent la région de Guanacaste à partir de 500 apr. J-C. Ils possédaient une langue écrite et un calendrier et parlaient une langue aztèque, le nahuatl. Sur les hautes terres centrales sont les bâtisseurs de la cité de Guayabo, abandonné pour des raisons obscures vers 1400. Au sud, les Bocura et les Diquis occupaient la côte Pacifique; les Kéköldi et les Bribri, la côte Caraïbe.
La domination hispanique
Le 18 septembre 1502, Christophe Colomb arrive dans la région au cours de son quatrième et dernier voyage, il débarque en effet sur l’Île Uvita, en face de l’actuel Puerto Limon. C’est lui qui, selon la légende, aurait alors donné au pays son nom, la « côte riche » (de par sa végétation ou les atours des Indiens, nul ne le sait). Les premières expéditions de Diego de Nicuesa en 1506, puis de Gil González Dávila en 1522 furent des échecs. La première colonie sur la côte Pacifique fut Bruselas, près de l’actuelle Puntarenas en 1524. Les indigènes furent soumis par les Espagnols durant le xvie siècle. Le Costa Rica forme alors la province la plus méridionale de la Nouvelle-Espagne.
Durant près de trois siècles, la région est administrée par des gouverneurs militaires et délaissée par la Couronne, déçue de ses faibles richesses en argent et en or. Ils n’y trouvèrent que peu d’or et de métaux précieux. Les Espagnols se consacrèrent donc à l’agriculture. La zone fait partie de la Capitainerie générale du Guatemala pour le compte de la couronne espagnole.
Article détaillé : Capitainerie générale du Guatemala.
Objets en or, indiens Huetar, Costa Rica, vers le xvie siècle, conservés à l’American Museum of Natural History à New York
En 1562, le gouverneur, Juan Vázquez de Coronado, établit sa capitale à El Guarco (actuelle Cartago). La relative pauvreté des propriétaires terriens, l’absence de main-d’œuvre indigène abondante, l’homogénéité ethnique et culturelle, et l’isolement du Costa Rica des centres de pouvoir situés au Mexique et dans les Andes sont les principaux facteurs qui ont contribué au développement d’une société agraire autonome et individualiste, empêchant l’établissement de grandes haciendas. Une tradition d’égalitarisme apparaît en parallèle. Cette tradition survécut à l’accentuation des différences entre classes qui apparut vers le xixe siècle avec l’introduction de la culture du café puis de la banane et qui permirent une accumulation de richesses.
Acquisition de l’indépendance
Provinces unies d’Amérique centrale.
En 1821, le Costa Rica proclame une déclaration d’indépendance commune avec quatre autres provinces d’Amérique centrale, le Guatemala, le Honduras, le Salvador et le Nicaragua, le Belize étant britannique et le Panama appartenant encore à l’actuelle Colombie.
Le Costa Rica fait partie un temps de l’empire mexicain d’Augustín Iturbide. Une guerre civile éclate entre les conservateurs de Cartago et Heredia, partisans d’un rapprochement avec le Mexique et les libéraux de San José et Alajuela partisans de l’indépendance. Ces derniers l’emportent sur les premiers à la bataille d’Ochomogo et le pays rejoint les Provinces unies d’Amérique centrale (entre 1823 et 1839). La capitale est transférée de Cartago à San José en 1824. Juan Mora Fernández devient le premier président de la République et mène une politique libérale et réformiste. Le pays connaît une nouvelle guerre civile, dite guerre des ligues en 1835.
Même si les États, récemment devenus indépendants, forment une Fédération, les disputes sur la délimitation des frontières vont s’ajouter aux conflits internes. Ainsi, la région de Guanacaste, située au nord du pays, est annexée par le Costa Rica aux dépens du Nicaragua. En 1838, alors que la Fédération a de facto cessé depuis longtemps de fonctionner, le Costa Rica s’en retire officiellement en affirmant sa souveraineté sous la présidence de Braulio Carrillo.
Depuis 1830, l’essor de la production du café (le grano del oro) fait émerger la classe des cafetaleros qui chasse en 1849 le président réformateur José María Castro et le remplace par Rafael Mora, plus conservateur. C’est au cours de son mandat qu’a lieu l’épisode William Walker. L’aventurier américain se rend maître du Nicaragua et envahit le Guanacaste en novembre 1856. Battu par les troupes costaricaines, Walker se réfugie à Rivas où le jeune costaricien Juan Santamaría se sacrifie pour faire sauter le fort, reconnu dès lors comme héros national.
En 1873, Tomás Guardia devient le huitième président du pays. Il fait construire la liaison ferrée entre San José et la mer des Caraïbes pour faciliter l’exportation du café. La liaison sera mise en service en 1890 au prix de 4 000 vies humaines (principalement chinoises et jamaïcaines). Grâce à cette voie de communication, United Fruit Company, entreprise bananière s’implante au Costa Rica, et comme dans les autres pays d’Amérique centrale, va jouer un rôle politique déterminant pendant des décennies.
Période contemporaine
Le processus de démocratisation commence à la fin du xixe siècle. le président Bernardo Soto organise en 1889 les premières élections démocratiques. Il est battu et doit se retirer sous la pression de la rue. Toutefois, lorsque Alfredo González Flores propose en 1917 un système d’impôt progressif, il est renversé par les cafetaleros qui institue la dictature de Federico Tinoco. Mais ce dernier est à son tour écarté par une manifestation pacifique de femmes et d’étudiants. Le Costa Rica évite dans une grande mesure la violence qui sévit à l’époque en Amérique centrale. Si la vie politique est relativement pacifiée par l’esprit paternaliste des dirigeants libéraux, la situation économique s’aggrave suite à la crise de 1929.
Pendant la deuxième guerre mondiale, le président Rafael Ángel Calderón réalise des réformes sociales. Il est soutenu à la fois par les communistes et l’Église catholique, mais combattu par les grands propriétaires. Toutefois l’ampleur des dépenses publiques et la crise économique qui perdure lui fait perdre le soutien populaire. Il ne peut se faire réélire ni en 1944, ni en 1948. Les dernières élections sont contestées après qu’un incendie ait détruit le bâtiment qui accueillait les bulletins de vote. Les élections sont annulés le 10 mars 1948.
C’est le moment que choisit José Figueres Ferrer pour créer des Forces armées de libération nationale qu’il lance contre la faible armée gouvernementale. Une période de guerre civile s’ouvre alors, d’une durée de 44 jours, faisant plus de 2 000 morts. C’est l’un des soulèvements les plus meurtriers Costa Rica. Cependant, la junte victorieuse que dirige Figueres rédige une constitution garantissant des élections libres avec suffrage universel et abolissant l’armée. Depuis lors, le Costa Rica est l’un des rares pays démocratiques au monde à fonctionner sans armée. Figueres lutte contre le communisme et la corruption; lance un programme de réformes sociales; nationalise les banques et l’électricité, donne le droit de vote au femmes. Figueres devient de ce fait un héros national et sera de nouveau réélu président en 1953 et 1970 comme leader du Parti de libération nationale (PLN).
Depuis lors, le Costa Rica a organisé quatorze élections présidentielles. Le 7 février 2010, Laura Chinchilla remporte les élections présidentielles au premier tour.
Même si l’agriculture constitue encore une grande partie de l’économie, les Costaricains ont atteint un niveau de vie relativement élevé. De nombreux habitants sont propriétaires d’un terrain et l’industrie du tourisme est en plein essor.